La marche encore trop haute pour les Hornets
Pour le premier match de leur histoire en Nationale 2 à domicile, les filles du CMVB n’ont pas réussi à offrir un set à leur public (0-3). Mais face à un leader qu’elles ont bousculé durant deux sets, les promues ont confirmé qu’elles auront leur mot à dire cette saison
La fiche
À Castres (gymnase René-Ferran), Association Sportive Illacaise Volley-Ball bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 0 : 21-25, 26-28, 17-25. Spectateurs : 150 environ. Arbitres : MM. Laurent Sawrei et Benjamin Pinondelle.
L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Laure Salvage, Samantha Merloz, Naomie Saliadarre, Alysson Merloz, Laura Wierre (cap.) ; puis Lola Idda, Céline Audoui, Luna Pascalin, Léa Lebrun, Lisa Bonnet, Cléa Bourniquel. Entraîneur : Yamandu Peralta, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.
Le Cosec de Lameilhé est passé par toutes les émotions samedi soir. L’excitation d’un premier match en Nationale 2 dans la ruche des Hornets a vite laissé la place à l’angoisse d’être à la hauteur face à un des cadors de la poule, puis à l’espoir de réaliser un vrai exploit pour les promues, et enfin à la frustration d’avoir laissé passer sa chance dans les moments clés. Au final, une défaite sèche (0-3) face aux Girondines de Saint-Jean-d’Illac qui laisse comme un goût d’inachevé. Mais aussi beaucoup d’espoir.
Comme à Mauguio (3-1) en ouverture de la saison, chez un autre favori de cette poule B, les filles du CMVB ont été dans le bras de fer durant les deux premiers sets. Et c’est déjà une petite victoire pour les vice-championnes de France de Nationale 3. « On produit du beau jeu et on respecte les consignes qui nous sont données, retient la capitaine Laura Wierre. On est vraiment à très peu à chaque fois de faire basculer le match. On perd 0-3 cette fois, mais on aurait encore pu prendre le deuxième set comme à Mauguio. »
Une prise de conscience
Les CMVBistes ont été dans le match dès le premier set entamé pied au plancher devant leur public (4-1). Après avoir digéré un 0-5, avec une grosse présence au contre, les protégées de Yamandu Peralta ont mené la vie dure aux Girondines (8–8 ; 18-18, 21-22). Mais le bras des Hornets a tremblé au service dans le money-time (21-25). Après avoir fait l’élastique durant tout le set, les filles du CMVB avaient laissé trop d’énergie pour rester au contact. Elles ont manqué de lucidité pour forcer leur destin. Forcément frustrant.
« On continue d’apprendre, résume Laura Wierre. On joue contre des équipes qui ne lâchent rien et qui ont l’expérience de ce niveau. Mais on engrange de l’expérience à tous les nouveaux et ça va finir par payer au bout d’un moment. » Ça aurait déjà pu payer dans le deuxième set où les Hornets ont compté jusqu’à 4 points d’avance (9-5). Mais un nouveau trou d’air a remis les Illacaises dans la partie (9-9, 18-18, 21-21). Dans une fin de set irrespirable, les CMVBistes ont même eu deux balles de set (24-22). Mais elles n’ont pas su conclure (26-28).
« Je suis très confiante »
Marquées psychologiquement et physiquement, les protégées de Yamandu Peralta ont pourtant réussi à repartir au combat dans le troisième set (5-3). Mais un arbitrage qui a eu raison des nerfs d’Emeli Schäffer (carton rouge contestable et contesté auprès de la FFVB) a peut-être été la goutte de trop pour un collectif qui a fait de la résistance (10-10) avant d’encaisser un nouveau 0-4 rédhibitoire. En difficulté à la réception, les Hornets ont rendu les armes (17-25). On ne passe pas de leaders en N3 à outsiders en N2 d’un claquement de doigts.
« On prend conscience que quand on prend des séries de 4-5 points, c’est très difficile voire impossible d’inverser la tendance cette saison, alors que ça pouvait passer en Nationale 3 où on était capable de remettre une série de 8 points derrière, pointe encore la capitaine Laura Wierre. Là, on court après le score et on n’arrive pas à rattraper ces passages à vide qui nous coûtent cher. » Les CMVBistes paient pour apprendre, conscientes que la marche est encore un peu haute pour elles face aux grosses cylindrées de N2.
Et la réception de Lattes ASPTT Montpellier pour la 3e journée (22 octobre, 20 heures) sera encore un gros test. « C’est bien, on est obligé tout de suite d’élever notre niveau pour exister dans ces matchs, prévient Laura Wierre. Du coup, on n’est pas dans un faux rythme. Quand on rencontrera des équipes qui seront un ton en dessous, on va les manger ! » Impatiente de décrocher un premier succès en N2, la capitaine des Hornets l’assure : « Je suis très confiante. »