Laurent Picouza : "On va entendre les bancs et les murs vibrer !"
Pour le maire-adjoint, délégué aux sports à la ville de Castres, le final four de Nationale 3 féminine organisé ce week-end par le CMVB, au Cosec de Lameilhé, est le signe du succès du projet autour des Hornets qui disputeront une demi-finale historique ce samedi (20 heures) face au Volley Club Saint Polois.
Depuis les garçons en 2011, le CMVB n’a plus connu de phases finales de volley-ball. Que représente cette participation au final four de N3F des Hornets pour la ville de Castres qui accueille l’événement ?
Ces phases finales représentent le bon dynamisme du sport au niveau de la ville de Castres. Cela prouve qu’il y a un club de volley qui se relance bien et renaît un peu de ses cendres après tous les problèmes qu’avait connus le club fin 90 et début 2000 avec la rétrogradation avant la fusion avec Massaguel en 2010. C’est un plus important pour les Castrais, ça offre un peu de visibilité à la ville, et cela permet surtout de proposer un spectacle de qualité avec un niveau de jeu qui s’élève. Forcément, cet événement va permettre de développer une discipline qui est un peu en zone sinistrée dans le Tarn. Ça va donc donner des couleurs à la ville et au Cosec René-Ferran, on va entendre les bancs et les murs vibrer comme dans les années glorieuses du CVBC au milieu des années 90.
Castres est connu pour être une ville de rugby. Y a-t-il la place pour un sport de salle de haut niveau dans cette ville ?
Le rugby est certes la vitrine de la ville de Castres. Mais Castres est une ville de sports avant tout, avec de très nombreuses associations sportives et beaucoup de disciplines qui sont pratiquées, avec énormément de licenciés dans tous les clubs. Castres, c’est une ville où tous les clubs ont leur place, du moment où les gens aiment le sport, sont passionnés et ont envie de pratiquer une activité physique.
Les Hornets véhiculent aussi l’image du sport féminin. La ville de Castres y attache-t-elle une importance ?
On s’aperçoit que le sport féminin se développe de plus en plus. Bien sûr que c’est important de développer du sport au féminin et c’est important pour nous de transmettre ces valeurs de mixité dans le sport qui sont véhiculées par les Hornets qui montrent que le sport de haut niveau n’est pas réservé qu’aux hommes. Le sport professionnel existe aussi au féminin. Ça fait plaisir d’avoir une équipe féminine qui est capable de porter les couleurs de Castres à haut niveau.
Vous êtes venu encourager les Hornets à plusieurs reprises au Cosec de Lameilhé. Que vous inspire cette équipe ?
Ça me rappelle la passion que le volley avait fait naître en moi au milieu des années 90 quand l’équipe garçons était aux portes de la Pro A. On avait perdu le match de la montée contre Avignon, à l’époque où le coach des Hornets Érik Arjona était le passeur de l’équipe. Il a toujours été un passionné-passionnant qui fait vivre le volley à Castres. À son image, cette équipe des Hornets m’inspire beaucoup de passion, d’émotions, beaucoup de plaisir à les voir jouer, évoluer. Je m’implique beaucoup dans cette équipe et je découvre que dans un vestiaire de sport de salle je retrouve un peu les mêmes valeurs que dans un vestiaire de rugby. Cela fait plaisir de voir vivre ce groupe, voir cette cohésion. Et d’avoir tout un club qui est tiré vers le haut par un groupe de filles, c’est un plaisir.
La ville de Castres est le partenaire principal du CMVB. Quel regard portez-vous sur le projet ambitieux de ce club pour les prochaines années ?
Avoir un club ambitieux est bien sûr un atout. Mais la ville fait avec ses moyens financiers et répond avec les moyens dont elle dispose. On a plein de clubs et d’associations sportives à faire vivre et plein de Castrais à épauler pour qu’ils puissent pratiquer leur activité physique et leurs loisirs. Bien sûr que la ville voit ce projet ambitieux d’un bon œil, bien sûr que ça fait plaisir de voir un club à Castres qui réussit. On l’accompagne avec les moyens qui sont les nôtres. Mais comme tous les clubs le savent, et c’était un deal que nous avions eu avec les dirigeants du CMVB en début de saison, dans tout projet ambitieux il faut qu’il y ait des partenaires privés qui arrivent. Un club ne peut pas uniquement reposer sur un partenaire public, il faut aussi savoir se tourner vers le privé.