Le déclic pour les Hornets, pas la victoire
Vainqueurs du premier set, les filles du CMVB ont tenu tête durant quatre sets aux Bordelaises, dauphines de la poule. Malgré la défaite (3-1), les vice-championnes de France de N3 ont confirmé ce dimanche qu’elles peuvent se hisser au niveau des meilleures équipes de N2
La fiche
À Bordeaux (salle Maître Jean), JSA Bordeaux bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 1 : 19-25, 25-20, 26-24, 25-23. Spectateurs : 100 environ. Arbitres : MM. Hugues Louveau et Bruno Vidal.
L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Luna Pascalin, Laure Salvage, Samantha Merloz, Alysson Merloz, Laura Wierre (cap.) ; puis Naomie Saliadarre, Léa Lebrun, Lisa Bonnet, Cléa Bourniquel. Entraîneur : Yamandu Peralta, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.
Leur coach le répète semaine après semaine : « On progresse de sortie en sortie. » Yamandu Peralta ne s’était pas trompé. Les Hornets ont confirmé ce dimanche à Bordeaux qu’elles ont franchi un cap. En livrant leur prestation la plus aboutie de la saison, les partenaires de Laura Wierre auraient mérité de ramener au moins 1 point de leur voyage en Gironde. Mais après avoir remporté le premier set (19-25) avec beaucoup d’enthousiasme et de détermination, les filles du CMVB n’ont pas su forcer leur destin.
« On a tenu le match jusqu’au bout, se réjouit Yamandu Peralta. Il nous a manqué juste ce petit truc qui fait la différence. » Cette part de chance qui fait que le ballon, à trente centimètres près, aurait touché une poutre pour offrir une balle de set aux CMVBistes dans le troisième set à 24-24. À l’arrivée, cette nouvelle défaite (3-1) est terriblement frustrante pour une équipe qui a senti l’exploit à sa portée face aux dauphines de cette poule B de Nationale 2. « On est au niveau, ce match en est la preuve », retient le coach.
La bonne formule
Sans complexe face à un des cadors de la division qui n’a perdu que deux rencontres depuis le début de la saison, les Hornets avaient réservé une surprise aux Girondines. Toujours à la recherche de la bonne formule, Yamandu Peralta avait encore changé la composition de son six majeur avec Luna Pascalin à la pointe, Laura Wierre en réceptionneuse-attaquante et Émeli Schäffer en centrale. Malgré une mise en route délicate (8-5), les CMVBistes ont donné raison à leur coach avec détermination.
Après une égalisation rageuse de Samantha Merloz (11-11), les Hornets ont su faire le break pour compter jusqu’à 5 longueurs d’avance sur une attaque de sa sœur Alysson (14-19). Laure Salvage à la passe a ensuite su gérer la fin de set pour poser les bases d’un exploit. Il était plus que jamais à la portée des Hornets dans le deuxième set où elles ont fait la course en tête jusqu’à 17-17. Mais la belle mécanique s’est déréglée. Il n’en fallait pas plus pour permettre aux Girondines de remettre les pendules à l’heure (25-20).
Un terrible bras de fer
Loin de renoncer, les protégées de Yamandu Peralta sont reparties au combat dans le troisième set où elles ont constamment couru après le score. Mais leur force de caractère leur a permis de coller aux basques des Bordelaises (9-9 ; 17-17) comme une moule s’accroche à son rocher. Et quand l’issue semblait inéluctable (23-20), les Hornets sont encore revenues au score (24-24) après une belle frayeur au passage pour Laura Wierre sur une mauvaise chute. Mais le bras des JSA n’a pas tremblé sur la seconde balle de set (26-24).
Touchées mais pas coulées, usées physiquement mais toujours fortes mentalement, les CMVBistes ont attaqué le quatrième set avec le couteau entre les dents (4-9 ; 8-12). Mais après une première égalité (12-12), elles ont dû entamer un terrible bras de fer avec leurs adversaires qui ne voulaient pas aller au tie-break. La rencontre aurait pu basculer en leur faveur à 22-22, mais après avoir sauvé une balle de match, elles ont fini par céder (25-23). « On fait un bon match, on a juste manqué de précision dans les moments clés. »
Aussi frustrante soit-elle, cette nouvelle défaite est aussi très encourageante avant le triptyque face à des concurrents directs dans la course au maintien : L’Union le 17 décembre (20 heures) au Cosec René-Ferran, puis Nîmes et Béziers pour débuter 2023. Yamandu Peralta en est persuadé : « On est prêt pour jouer ces trois matchs importants. »