Équipe Hornets
Retour
6 octobre 2024

Les Hornets enchaînent au bout du suspense

Comme face à Cagnes-sur-Mer pour lancer leur saison à domicile, les filles du CMVB ont dû batailler cinq sets et près de deux heures et demie pour décrocher leur second succès (3-2) ce samedi à Mérignac. Sur courant alternatif, elles ont joué à se faire peur

La fiche

À Mérignac (salle Daniel Colombier), Castres Massaguel Volley-Ball bat Sport Athlétique Mérignacais 3 à 2 : 25-20 (28’), 23-25 (30’), 25-20 (29’), 22-25 (30’), 15-12 (20’). Spectateurs : 150 environ. Arbitres : MM. Kim Truong et Lyes Moudache.

L’équipe du CMVB : Elisa Palau, Laure Salvage, Emeli Schäffer, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Diane Picard ; puis Adèle Pélissou, Lou Daniel, Léa Lebrun, Andrea Redondo-Ruiz. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.

Leur cri de guerre leur va si bien : elles sont « Spicy » ces Hornets version 2024-2025. Traduisez piquantes ! Mais aussi à réaction, une vertu qui leur a encore permis, ce samedi, de se tirer une belle épine du pied. Une semaine après avoir fait tomber le champion de France en titre de Nationale 3 Cagnes-sur-Mer, les protégées de Grégory Verscheure ont encore dû batailler durant cinq sets pour conserver leur invincibilité en allant s’imposer au forceps (3-2) dans la salle des Girondines de Mérignac.

« Il y a des défaites encourageantes, mais aussi des victoires frustrantes, résume le coach Castrais. On a soufflé le chaud, le froid, le bouillant et le glacial. » Les cinq saisons dans une même soirée, mais après plus de deux heures et demie d’un intense suspense, c’est un grand rayon de soleil qui a éclairé le visage des partenaires de Laura Wierre. Pour la première fois de leur histoire au plus au niveau amateur, les Hornets débutent ainsi leur saison par deux victoires consécutives. Cela suffit à leur bonheur.

Sur courant alternatif

Après avoir marqué leur territoire d’entrée, les protégées du président Stéphane Cabrol ont cette fois marqué les esprits en gagnant la première bataille de Gironde de la saison. Mais leur coach Grégory Verscheure en veut encore plus. Le déroulement de ce duel, avec une équipe branchée sur courant alternatif, l’a laissé sur sa faim. Même privées de leurs attaquantes Luawé Tangopi et Mayara Lemouzy, en plus d’Andrea Redondo-Ruiz blessée à une doigt, les Hornets avaient les moyens de s’épargner pareille frayeur.

« Les cinq sets sont des copies quasi conformes qui ont tourné trois fois à notre avantage, retient le coach Castrais. À chaque fois qu’on a réussi à se constituer un matelas de points, il y a eu un relâchement derrière. On n’a pas réussi à imposer notre jeu en continu. » Résultat, les partenaires de Laura Wierre ont tendu le bâton pour se faire battre à chaque fois qu’elles venaient de gagner un set. Elles avaient pourtant les armes pour passer une soirée bien plus tranquille et éviter un second tie-break en deux rencontres.

Quinze jours pour travailler

Comme Docteur Jekyll et Mister Hyde, les joueuses de Grégory Verscheure ont affiché un double visage ce samedi à Mérignac : « Parfois suffisantes quand on pensait avoir fait le plus dur, parfois investies quand il le fallait pour refaire notre retard. » Le genre de prestation qui doit servir de leçon pour la suite de la saison. « Il nous faut continuer à travailler collectivement pour acquérir cette régularité et ces réglages collectifs », confirme le coach des Hornets, satisfait malgré tout de la force de caractère de son équipe.

Au pied du podium, derrière les trois autres seules équipes de cette poule B toujours invaincues, les filles du CMVB ont tout de même assuré l’essentiel. « La victoire est là, on n’a pas perdu et c’est le plus important, mais la manière devrait être plus positive », tance encore Grégory Verscheure. Le coach des Hornets a désormais quinze jours devant lui pour faire travailler son collectif, avant la réception des JSA Bordeaux, le samedi 19 octobre (18 heures) au Cosec René-Ferran, pour voir le vie en rose pour « Octobre rose ».