Les Hornets n’ont pas su conclure à Mérignac
Battues pour la quatrième fois de la saison à Mérignac (3-1), les filles du CMVB sont rentrées frustrées de Gironde. Des passages à vide et un manque de maîtrise dans les fins de sets leur ont coûté une victoire à leur portée. Un scénario difficile à digérer pour les vice-championnes de France de N3 qui poursuivent l’apprentissage du niveau
La fiche
À Mérignac (salle Daniel Colombier), Sport Athlétique Mérignacais bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 1 : 25-19, 29-27, 18-25, 25-20. Spectateurs : 100 environ. Arbitres : MM. Hugues Louveau et Allister George.
L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Luna Pascalin, Laure Salvage, Samantha Merloz, Alysson Merloz, Laura Wierre (cap.) ; puis Lola Idda, Naomie Saliadarre, Léa Lebrun, Lisa Bonnet, Cléa Bourniquel. Entraîneur : Yamandu Peralta, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.
Si près, si loin. Pour la quatrième fois en cinq matchs, les Hornets ont été battues (3-1) samedi soir à Mérignac. Les vice-championnes de France de Nationale 3 comptent déjà plus de défaites que durant toute la saison dernière. L’apprentissage du niveau est douloureux pour les filles du CMVB. « Inconsciemment, on n’a peut-être pas encore réalisé qu’on n’est plus en N3 et qu’on ne va pas écraser toutes les équipes, pointe le coach Yamandu Peralta. Il faut comprendre que le niveau est monté de deux crans. »
Les partenaires de Laura Wierre ont pu s’en rendre compte sur ce début de saison, à la fois sur le plan physique et technique. Mais après la première victoire de leur histoire en N2 face à l’autre promu, la MJC Les Fleurs de Pau, les Hornets ont aussi confirmé à Mérignac qu’elles ont le potentiel pour exister à ce niveau. « On a eu du mal contre Lattes-Montpellier qui était supérieur au service, mais les autres équipes n’étaient pas au-dessus de nous, assure Yamandu Peralta. Le problème est qu’on stresse trop sur les fins de sets, on n’est pas patient et on manque de précision. »
Balle de deuxième set
Face à des Girondines qui étaient allées au tie-break sur leurs cinq premiers matchs, les CMVBistes s’attendaient à un long marathon. Il a duré plus de deux heures. Après un premier set pour se mettre en jambes et régler la réception (25-19), les filles du CMVB ont livré un bras de fer intense dans le deuxième set (11-11, 16-16). Malgré trois joueuses diminuées par des blessures, elles ont même compté jusqu’à 3 points d’avance (17-20) et se sont offert une balle de set (26-27). Mais elles ont fini par craquer sur la quatrième balle de set des Mérignacaises (29-27).
Elles auraient pu s’effondrer après cette terrible désillusion. Au contraire, sur leur lancée elles ont livré un troisième set bien maîtrisé, qu’elles ont mené de bout en bout (18-25). La preuve que cette équipe a du caractère et de la ressource pour exister à ce niveau. Et elle l’a encore prouvé dans le quatrième set. Après une entame catastrophique (15-8), les Hornets ont piqué à huit reprises pour égaliser (16-16). Elles ont même pris l’avantage (18-19) et pensaient avoir fait le plus dur en mettant un coup au moral des Girondines. Mais elles ont fini par craquer, encaissant un 7-1 fatal (25-20).
« On est au niveau »
La frustration des partenaires de Laura Wierre était immense à l’issue de cette rencontre. Celle de leur coach aussi : « On n’arrive pas à conclure, c’est énervant. La réussite n’est pas de notre côté pour le moment. Mais on a fait un bon match. Si on ne regarde pas le score, on a joué d’égal à égal. Mais on n’arrive pas à gérer les moments clés. Et il faut qu’on arrête de perdre du temps et de l’énergie à discuter avec les arbitres. » Même si un mauvais jugement dans le money-time du deuxième set a sûrement pesé très lourd sur cette rencontre.
« Il nous faut énormément d’efforts pour marquer un point et on considère ces décisions comme une injustice, retient le coach CMVBistes. Mais on arrive en fin de set avec tellement de frustration qu’on manque de lucidité. » Avec certainement l’effectif le plus jeune de la poule, le CMVB prépare l’avenir et paie encore pour apprendre. « Je vois des progrès à chaque match, assure Yamandu Peralta. Je serais inquiet si on jouait plus mal. On manque parfois de lucidité et d’expérience, mais on est au niveau. Il y a encore du boulot, mais je le savais ! »
Alors que les Hornets recevront samedi (20 heures) le leader invaincu, Balma Quint Fonsegrives, la position de premier non relégable (9e) est loin d’être inquiétante à ce stade de la saison. « Un championnat ça se construit, insiste le coach tarnais. Il faut gagner les matchs à notre portée pour assurer le maintien. On n’est qu’au cinquième match, il en reste quinze. On ne joue pas comme à la première journée, on a progressé. On va continuer à travailler les gammes. C’est une voiture nouvelle, il faut la laisser tourner pour que le moteur se rode. »