Équipe Hornets
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14 avril 2025

Les Hornets ont fait trembler le Rocher

Énormes de combativité, les filles du CMVB ont tenu tête durant quatre sets (1-3) à des Monégasques invaincues depuis deux ans. Dans une ambiance des grands soirs, elles peuvent avoir la fierté d’avoir fait douter ce qui se fait de mieux en N2. Et le public s’est régalé

La fiche

À Castres (Cosec René-Ferran de Lameilhé), Association Sportive de Monaco bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 1 : 20-25 (27’), 25-23 (32’), 20-25 (28’), 14-25 (25’). Spectateurs : 300 environ. Arbitres : MM. Nour’Amir Ghenimi et Olivier Legrand.

L’équipe du CMVB : Elisa Palau, Laure Salvage (cap.), Andrea Redondo-Ruiz, Margot Hinderschid, Mayara Lemouzy, Luawé Tangopi ; puis Adèle Pélissou, Lou Daniel, Léa Lebrun, Diane Picard, Laura Wierre. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté de Fabrice Boëm.

 

Le Cosec René-Ferran de Lameilhé a vécu un petit événement samedi soir. Monaco, cette équipe invincible qui roule sur la N2 depuis deux ans, a perdu un set (le second, 25-23). Rien que pour ça, les Hornets auraient mérité un point de plus au classement ! Elles se sont contentées de la standing ovation d’une salle en fusion. Après deux heures d’un intense mano à mano les yeux dans les yeux, les filles du CMVB n’ont pas réussi à faire chuter les Monégasques (1-3). Mais elles ont gagné leur respect.

« On avait demandé aux filles de profiter de ce moment et c’est ce qu’elles ont fait », résume le coach castrais Grégory Verscheure avec la fierté d’avoir fait douter ce qui se fait de mieux à ce niveau. Car oui, à un set partout et 3-0 dans le troisième set, le leader intouchable a douté. Leur faute de position en est la preuve : pas habituées à se faire bousculer, les Monégasques étaient perdues. Mais leur banc et leur expérience a fini par faire la différence face à des Hornets qui avaient lâché tout leur venin.

Un set pour l’Histoire

Balayées 3-0 à l’aller sur le Rocher, les protégées du président Stéphane Cabrol s’étaient promis d’afficher un tout autre visage devant leur public. Sans complexe, elle voulait exister dans cette soirée de gala. Pari réussi. « On fait presque jeu égal sur le premier set, mais on leur donne des points qu’on ne doit pas donner contre ce genre d’équipe », regrette Grégory Verscheure. Poussant les Monégasques dans leurs retranchements (18-19), les Hornets finissaient pas céder (20-25). Ce n’était que partie remise.

Dans une salle chauffée à blanc, les CMVbistes ont ensuite réalisé leur set référence cette saison qu’elles ont mené de bout en bout. « Les joueuses sont retournées sur le terrain toujours avec cette envie de tout donner, insiste le coach castrais. Elles ont gommé aussi leurs erreurs et accentué la pression au service. » Avec une Luawé Tangopi et une Mayara Lemouzy en feu, les Hornets ont fait le grand écart (14-7). « Monaco doute, et on ne se désunit pas. On arrive à conclure cet excellent set (25-23) ! » Elles s’en souviendront.

La tête déjà au derby

Solides en défense, omniprésentes au bloc et efficaces en attaque, les filles du tandem Verscheure-Boëm tenaient la recette pour un énorme exploit. Le 3-0 d’entrée de la troisième manche accentuait cette impression. « On repart sur le même combat, on s’accroche. Mais en milieu de set, on commence à perdre notre sérénité derrière. Monaco en profite, mais on ne lâche pas et on les force à monter encore leur niveau de jeu. » Mais l’issue est inéluctable pour des Hornets qui n’avaient déjà plus d’essence dans le moteur (20-25).

« La quatrième manche est la conséquence des trois excellents sets où on a lâché beaucoup d’influx nerveux pour maintenir ce niveau de jeu, confirme Grégory Verscheure. Avec deux blessées – Diane Picard (coude) et Laura Wierre (dos) – on n’a pas pu soulager les filles qui fatiguaient mentalement et physiquement. Et, petit à petit, on lâche prise... » Les Monégasques ne cachaient pas leur soulagement (14-25). « Malgré la défaite, je félicite les joueuses pour tout ce qu’elles ont montré devant notre public. »

Le coach castrais retenait aussi « l’était d’esprit et l’envie de se battre » qui a permis à son équipe d’évoluer à son meilleur niveau. « Quand on bosse à l’entraînement, ça paie sur les matchs ! » De quoi aborder le derby de samedi (15 heures) chez la lanterne rouge L’Union avec une grosse dose de confiance pour continuer à croire au podium.