Les Hornets ont joué à se faire peur
Sur courant alternatif dans une salle où elles ne s’étaient encore jamais imposées, les filles du CMVB ont dû batailler pour venir à bout de Paloises accrocheuses (3-1). Elles aborderont le derby face à L’Union, le 9 novembre, en dauphines et toujours invaincues
La fiche
À Pau (salle Léo-Lagrange), Castres Massaguel Volley-Ball bat MJC Les Fleurs de Pau 3 à 1 : 25-21 (25’), 22-25 (29’), 25-18 (25’), 25-21 (28’). Spectateurs : 150 environ. Arbitres : Jessica Sastre et Lucio Marcial Dominguez.
L’équipe du CMVB : Laure Salvage, Mayara Lemouzy, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Diane Picard, Emeli Schäffer ; puis Elisa Palau, Lou Daniel, Léa Lebrun. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.
À quelques jours d’Halloween, les Hornets ont joué à se faire peur ce samedi. Dans une salle Léo-Lagrange de Pau où elles avaient toujours connu de grosses désillusions, les partenaires de Laura Wierre ont vu ressurgir les fantômes du passé quand elles ont lâché le deuxième set. Diminuées par plusieurs absences, sans libéro et sur courant alternatif, les filles du CMVB ont dû se faire violence pour venir à bout (3-1) de jeunes Paloises accrocheuses qui courent toujours après leur premier point au classement.
« C’est une victoire sans panache, mais une victoire quand même et c’est le plus important ! », résume le coach castrais Grégory Verscheure. Toujours invaincues après quatre journées, les Hornets sont désormais installées sur le podium de leur poule B de Nationale 2 (2e), calées entre les deux ogres également invaincus : Cannes 2 et le champion de France en titre Monaco. Un début de saison au presque parfait qui doit donner des ambitions légitimes aux filles du CMVB, mais aussi de sérieuses pistes de travail.
Sur courant alternatif
La soirée s’annonçait pourtant "tranquille" pour les protégées du président Stéphane Cabrol – peut-être trop ? – qui attaquaient le premier set avec autorité (5-10). Mais un premier trou d’air des Hornets leur coupait les ailes et permettait aux Béarnaises de rentrer dans le match (11-11, 17-17). À l’expérience, les filles du CMVB forçaient la décision dans un money-time bien maîtrisé (21-25). De quoi enfin se libérer ? Au contraire, les partenaires de Laura Wierre allaient se crisper dans un deuxième set à oublier.
Après avoir encaissé un 4-0 (6-2), les Hornets couraient après le score (13-9). Le temps mort pris par Grégory Verscheure n’y changeait rien, les CMVbistes n’étaient pas dans le coup (16-10, 20-15). Malgré un sursaut d’orgueil en fin de set (23-21), elles cédaient face à l’énergie des Paloises (25-22). Comme à Mérignac (2-3) pour le premier déplacement de la saison, les partenaires de Laura Wierre n’ont pas su imposer leur jeu face à un adversaire supposé plus faible sur le papier. Un excès de confiance ?
Des Hornets à réactions
Un retard à l’allumage faisait craindre le pire dans les deux sets suivants. Menées 5-0 dans la troisième manche, les Hornets ne devaient leur salut qu’à une Mayara Lemouzy des grands soirs qui alignait une série de 9 points au service (13-13, 13-22) pour leur sortir une belle épine du pied (18-25). Après un nouveau 3-0 encaissé pour attaquer le quatrième set, les Hornets déroulaient enfin leur jeu dans le sillage d’une Diane Picard qui remettait les pendules à l’heure avant le passage à l’heure d’hiver (9-17).
Le coach en profitait pour faire participer son banc à la fête, les filles du CMVB revenaient de loin (21-25). « Sur les quatre sets joués, on a attendu à chaque fois d’être mené pour réagir, retient Grégory Verscheure. Face à une équipe qui a défendu beaucoup de ballons, on n’avait par moments pas la patience de mettre notre jeu en place. Par contre, les réactions après avoir été menées, certes un peu trop tardives, ont été de belles factures. » Un rappel à l’ordre sans frais avant le derby attendu face à L’Union (9 novembre).
Le coach du CMVB pouvait savourer : « Nous validons tout de même ce premier bloc de matchs par cette victoire et nous restons dans la course aux premiers rôles. » Désormais, c’est certain : les Hornets ont bien changé de statut au plus haut niveau amateur.