Les Hornets se sabordent contre Pau
Alors que la troisième place de la poule leur tendait les bras, les filles du CMVB ont livré leur plus mauvaise prestation de la saison à domicile, ce dimanche. Elles ont été sévèrement punies devant leur public (0-3) par des Paloises à la lutte pour le maintien en N2
La fiche
À Castres (Cosec René-Ferran), MJC Les Fleurs de Pau bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 0 : 21-25 (26’), 20-25 (25’), 23-25 (27’). Spectateurs : 200 environ. Arbitres : MM. Félix Kohler et Benjamin Pinondelle.
L’équipe du CMVB : Elisa Palau, Laure Salvage, Luawé Tangopi, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Diane Picard ; puis Adèle Pélissou, Léa Lebrun, Andrea Redondo-Ruiz, Mayara Lemouzy, Emmy Dedet. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté de Fabrice Boëm.
Le volley-ball est définitivement impronosticable. Entre des Hornets candidates au podium qui venaient de livrer une solide prestation collective en Gironde et de jeunes Paloises qui luttent pour leur maintien en Nationale 2, il ne devait pas y avoir photo. Comme prévu, il n’y a pas eu photo... Mais le public du Cosec René-Ferran de Lameilhé n’a pas eu droit à la fête qu’il attendait. Ça a même été la douche froide, ce dimanche après-midi, avec une cinglante défaite (0-3) des filles du CMVB totalement hors sujet.
« On a pris une leçon de jeu en équipe », résume le coach Grégory Verscheure qui ne s’attendait pas à pareille déconvenue. « Je suis un peu dépité par l’image qu’on a renvoyée à notre public. » Car les partenaires de Laura Wierre n’ont jamais réussi à rentrer dans cette rencontre. Avec la défaite la veille au soir de Cagnes-sur-Mer à Monaco (3-0), elles avaient pourtant une occasion en or de retrouver une place sur le podium de leur poule B de N2. Elles n’ont pas su la saisir. Excès de confiance ou excès de pression ?
Un collectif sans âme
La partie a très vite tourné au cauchemar pour les protégées du président Stéphane Cabrol. Avec une réception une nouvelle fois en berne, les Hornets n’ont jamais réussi à prendre leur envol. Un premier temps mort pris à 2-7 a bien permis aux filles du CMVB de recoller au score (11-12). Mais il ne s’agissait pas d’un simple retard à l’allumage. Le mal était beaucoup plus profond pour une équipe qui s’est cassée les dents sur la défense de Paloises qui relevaient tous les ballons. Les Hornets étaient pourtant prévenues.
Après un premier set perdu 21-25, la deuxième manche a été la copie conforme avec des Hornets distancées d’entrée (2-7). Et pour ne rien arranger à leurs affaires, leur gâchette Luawé Tangopi s’est blessée à la cheville droite. La sanction a été sans appel : 20-25. Malgré une timide réaction d’orgueil au début du troisième set (13-9), ce collectif sans âme n’a pas pesé lourd (23-25) face à des Béarnaises qui jouent leur survie au plus haut niveau amateur. À ce qu’elles ont montré dimanche, elles méritent de s’y maintenir.
« Question d’état d’esprit »
Cette cinquième défaite de la saison laisse un goût amer dans la bouche du coach Grégory Verscheure : « On a pris une leçon de collectif et ce n’est pas la première fois que ça arrive. Tant qu’on ne jouera pas ensemble, il ne se passera pas grand-chose. On y arrive sur des phases trop courtes. Mais dès qu’il faut durer dans l’échange, il n’y a pas une joueuse qui a envie de faire la différence. » Sur ce plan, l’absence de la bouillante Emeli Schäffer (en vacances au Brésil) a certainement pesé lourd dans la balance.
« Ces Paloises ne sont pas fantastiques, mais elles ont des bras qui traînent partout et elles avaient juste envie de manger le ballon, souligne encore Grégory Verscheure. Peut-être que j’aurais pu essayer autre-chose, mais je ne suis pas sûr que ça aurait changé quoi que ce soit. C’est une question d’état d’esprit sur le terrain. » À méditer pour des Hornets qui ont un mois pour se remettre en question avant la réception de Volero Le Cannet (23 mars à 15 heures), le derby à L’Union étant reporté au 19 avril (15 heures).