Les Hornets se sabordent en Principauté

La fiche

À Beausoleil (salle Moneghetti), Association Sportive de Monaco bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 0 : 25-14 (21’), 25-21 (28’), 25-14 (25’). Spectateurs : 50 environ. Arbitres : MM. Jean-Pierre Daret et Damien Chamot.

L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Laure Salvage, Mayara Lemouzy, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Diane Picard ; puis Adèle Pélissou, Luawé Tangopi, Lou Daniel, Léa Lebrun, Elisa Palau. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.

Une voire deux divisions d’écart. Entre des Monégasques championnes de France en titre de Nationale 2, et invaincues depuis dix-neuf mois, et les Hornets vice-championnes de France de N3 en 2022, il n’y a pas eu photo samedi soir sur le Rocher. Avant même de prendre la route pour la Principauté, les partenaires de Laura Wierre le savaient : elles étaient condamnées à l’exploit dans une salle qui n’a plus connu la défaite depuis le 7 mai 2023 (2-3 contre Vitrolles). Elles y ont pris une correction.

Battues 3-0 en moins d’une heure et quart, les joueuses du trio Verscheure-Maury-Boëm n’ont jamais vraiment existé dans cette partie. Pour espérer créer une énorme surprise, encore fallait-il s’en donner les moyens. Mais tant au niveau de l’état d’esprit que sur le plan technique et stratégique, les Hornets se sont sabordé. Dans la salle Moneghetti de Beausoleil, perchée juste au-dessus de la gare de Monaco, les partenaires de Laura Wierre ont déraillé. Elles se sont fait punir par le rouleau-compresseur monégasque.

Des carences en réception

Malgré une entame plutôt encourageante (7-7), les partenaires de Laura Wierre ont très vite été dans le dur en réception. Les filles d’Eva Hamzaoui, vainqueur de la Ligue des Champions avec le RC Cannes en 2006 et consultante pour France TV sur le beach-volley durant les JO de Paris 2024, se sont engouffrées dans la brèche. Les points ont défilé (20-11). Alors que la consigne était de mettre la pression en espérant instiller le doute dans la tête des locales, la « machine à gagner » monégasque était lancée (25-14).

Bien aidées par les fautes de leurs adversaires, les Hornets ont fait illusion dans la deuxième manche après une belle série au service de Diane Picard (18-14, 18-20). Mais des changements dans le money-time ont brisé cette dynamique (25-21). Le troisième set a ensuite viré à la leçon (25-14). « Il y avait mieux à faire si on arrête avec les états d’âmes de chacun, peste le président Stéphane Cabrol. À Castres, on joue pour le maillot, pour l’équipe, on ne baisse jamais la tête et on donne tout sur le terrain pour les coéquipières... »

Nécessaire remise en question

Ce troisième revers consécutif n’a rien de honteux sur le papier face à une équipe qui roule sur la Nationale 2 depuis dix-neuf mois, avec seulement 9 sets perdus en 28 victoires. Mais après les prestations au Cannet (3-1) et face à Cannes (0-3), impossible de plaider l’accident de parcours après ce troisième échec consécutif face à des Azuréennes. Les Hornets savaient qu’elles passaient un vrai test de caractère avec ce triptyque. Elles ont échoué sans vraiment donner le sentiment de vouloir bousculer la hiérarchie.

Résultat, après avoir vu la vie en rose avec cinq victoires de rang, les filles du CMVB broient du noir. Rentrées dans le rang de cette poule B (5e avec un match en moins), elles ne comptent malgré tout que 2 points de retard sur la troisième marche du podium. Les prochains quinze jours avant la réception de Mandelieu La Napoule (samedi 21 décembre à 18 h 30) ne seront pas de trop pour une nécessaire remise en question. La saison est encore loin d’être terminée. « J’attends une réaction du staff et des joueuses », insiste le président Stéphane Cabrol.