Les Hornets si proches et si loin à la fois

La fiche

À Saint-Jean-d’Illac (salle Pierre-Favre), Association Sportive Illacaise Volley-Ball bat Castres Massaguel Volley-Ball 3 à 0 : 25-22, 32-30, 25-22. Spectateurs : 50 environ. Arbitres : MM. Félix Kohler et Moussa Ali.

L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Luna Pascalin, Laure Salvage, Samantha Merloz, Léa Lebrun, Laura Wierre (cap.) ; puis Naomie Saliadarre, Lisa Bonnet, Cléa Bourniquel. Entraîneur : Yamandu Peralta, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.

« Vous avez une belle équipe, vous allez vous maintenir, je ne me fais pas de soucis pour vous. » Cette remarque d’un supporteur de Saint-Jean-d’Illac ne consolera certainement pas les partenaires de Laura Wierre. Mais elle en dit long sur la prestation des Hornets ce dimanche en Gironde. Quinze jours après leur non match face à Mauguio, les CMVBistes ont affiché un tout autre visage face à un autre pensionnaire du quatuor de tête de cette poule B de Nationale 2. Une réaction était attendue. L’état d’esprit était là.

Mais décidément, rien ne veut sourire aux vice-championnes de France de N3. Dans la superbe salle Pierre-Favre de Saint-Jean-d’Illac, les abeilles girondines ont piqué plus fort que les guêpes tarnaises. La logique a été respectée entre une équipe qui n’a perdu que trois matches cette saison et un promu à la lutte pour le maintien. Et pourtant, les Hornets ont su bousculer la hiérarchie, même privées d’une de leurs pièces maîtresses, Alysson Merloz, blessée. À l’arrivée, la défaite (3-0) est d’autant plus frustrante.

La peur de gagner ?

Obligé de réorganiser son équipe, le coach Yamandu Peralta avait parié sur Léa Lebrun en centrale, Emeli Schäffer retrouvant son poste d’attaquante. Remontée comme une pendule, la Brésilienne du CMVB a porté son équipe dans un premier set où la très jeune équipe girondine a été surprise par la détermination de CMVBistes qui ont compté jusqu’à six longueurs d’avance (8-14). La manche leur semblait encore promis à 18-22, mais leurs bras ont tremblé au moment de conclure. La peur de gagner ? Ou de ne pas perdre ?

Rattrapées par leurs vieux démons en réception, les Hornets se liquéfiaient et encaissaient un 7-0 fatal qui offrait un set inespéré aux Illacaises (25-22). Les partenaires de Laura Wierre relevaient la tête dans la seconde manche (4-8). Mais après un intense bras de fer, elles se retrouvaient une nouvelle fois dans le dur (22-18 ; 24-21). La suite était complètement folle. Les Hornets parvenaient au mental à sauver sept balles de set. Elles se procuraient même deux occasions d’égaliser à 1 partout. Mais les Girondines avaient le dernier mot sur leur huitième balle de set (32-30). Rageant.

Statu quo au classement

Si proches et si loin à la fois, les filles du CMVB auraient pu s’effondrer dans la troisième manche. Malgré une entame difficile avec notamment des fautes directes au service (11-7), les Hornets n’ont rien lâché (11-11, 14-14, 20-20). Elles ont même pris l’avantage au score pour la première fois du set dans le money-time (20-21). Mais encore une fois, l’instabilité de leur réception leur a joué des tours au moment de conclure. Les Girondines en ont profité pour finir le travail sans avoir à forcer leur talent.

Il y avait donc la place pour ramener quelque chose de Gironde. Les Hornets ont finalement repris la route bredouilles, avec seulement des regrets et une énorme frustration. Même si elles sont passées à côté d’un gros coup, la réaction attendue a bien eu lieu. C’est peut-être là l’essentiel pour le sprint final dans la course au maintien. D’autant plus qu’avec les défaites également de Nîmes et de la MJC Les Fleurs de Pau, les positions sont restées figées en bas du classement. Le CMVB est toujours maître de son destin.