Les Hornets vice-championnes de France de Nationale 3 !
Dans leur ruche du Cosec de Lameilhé en ébullition, les Hornets ont décroché la deuxième place du “final four” de N3F, battues seulement en finale (0-3) par Plessis-Robinson, Besançon complétant le podium en dominant Saint-Pol-sur-Mer (3-1) pour la 3e place. Un titre de vice-champion de France pour les filles du CMVB qui couronne une saison exceptionnelle.
Vice-championnes de France de Nationale 3 féminine ! Non, elles n’ont pas rêvé. Les Hornets ont écrit ce week-end une des plus belles pages de l’histoire du Castres Massaguel Volley-Ball. Même si elles ont buté sur la dernière marche face à leurs homologues de Plessis-Robinson, grandissimes favorites et sacrées en bouclant la saison invaincues avec seulement 9 sets concédés en 22 rencontres, les filles du CMVB ont réalisé un authentique exploit en se hissant jusqu’en finale du championnat de France de nationale 3 féminine. Sur les 74 clubs engagés cette saison dans cette compétition, un seul a fait mieux…
Des larmes ont malgré tout coulé sur les visages, dimanche en fin d’après-midi. Elles traduisaient autant la frustration d’avoir échoué si près du titre suprême que la tristesse de vivre la fin d’une formidable aventure humaine. Les partenaires de Lola Arjona ont disputé un ultime match aux côtés de leur « guerrière » Noémie Teixeira et de leur « guide » Érik Arjona. Une page s’est tournée pour les Hornets avec ce « final four » à domicile, dans leur ruche du Cosec de Lameilhé qui n’avait plus autant vibrer depuis plus de vingt-cinq ans. Mais elles se sont forgées des souvenirs à vie, que personne ne pourra leur enlever.
Plessis-Robinson sûr de sa force
Une semaine après avoir forcé le barrage à Labruguière face au Pontet (3-0), les CMVbistes ont su se remobiliser pour s’offrir le droit de rêver en dominant Saint-Pol-sur-Mer (3-1), samedi soir, en demi-finale. Un match qu’elles ont maîtrisé malgré une entame très crispée et un troisième set lâché sur la fin. Mais face à des banlieusardes de Dunkerque qui avait traversé la France à sept joueuses seulement, les Hornets n’ont pas laisser passer l’occasion de s’inviter à « leur » finale. Suffisant pour faire exploser une salle qui affichait complet et chauffée à blanc par le binôme Anthony et Théo de « DJ Sound Out ».
Comme les courageuses filles de Saint-Pol, leur ampli n’a pas résisté dans le quatrième set ! La finale proposait ainsi l’affiche rêvée entre les filles du CMVB et l’épouvantail de la compétition Plessis-Robinson qui avait dominé Besançon un peu plus tôt (3-1) dans l’autre demi-finale. Les banlieusardes parisiennes ont su forcer leur destin dans ce duel d’invaincues où les filles du Doubs leur ont donné bien du fil à retordre. Une sorte de « finale avant l’heure » qui a proposé du grand spectacle et permis de chauffer la salle avant l’entrée en lice des Hornets pour leur 20e victoire de la saison en 22 rencontres.
« Fier de mes petites guerrières »
La logique a donc été respectée dimanche, autant lors du match pour la 3e place entre Besançon et Saint-Pol-sur-Mer (3-1) que lors que la grande finale entre les Hornets et Plessis-Robinson qui avait demandé à placer le champagne au frais avant même l’échauffement… Dominées par une armada plus homogène et plus solide à la fois sur le plan technique et physique, les filles du CMVB n’ont pas de regret à avoir, même si elles auraient pu faire douter un peu plus leurs adversaires quand elles sont revenues à 2 points (17-15) dans le troisième set. « Il faut reconnaître la supériorité de Plessis-Robinson », convient Érik Arjona.
En concédant seulement leur troisième défaite de la saison (0-3) en finale, les Hornets peuvent être fières de leur parcours. « Je veux retenir l’aventure humaine avant tout et la progression de cette équipe », insiste le coach du CMVB. « On partait un peu dans l’inconnue en début de saison, même si on connaissait le bagage technique des recrues Laura Wierre et Emeli Schäffer. On ne savait pas comment la mayonnaise allait prendre. La satisfaction est qu’on a construit une équipe, une identité, que ces filles sont devenues copines et ne se sont jamais échappées sur le terrain. Je suis fier de mes petites guerrières. »
Surfer sur cette dynamique
La séparation est d’autant plus difficile pour Érik Arjona qui a rejoint depuis janvier le Pôle France féminin au Creps de Toulouse et va donc passer la main à la tête de cette équipe « avec un gros sentiment de vide ». À l’origine de ce projet avec le président Stéphane Cabrol, il quitte le CMVB avec le sentiment du devoir accompli : « Je mesure ce qu’on a fait, l’ampleur que ça prend. Le public a vibré, on voit les retombées médiatiques, sur les réseaux sociaux et en termes de sponsoring. C’est allé crescendo tout au long de la saison, on a fidélisé un public, la satisfaction est d’avoir reconstruit quelque chose autour du volley sur Castres. »
Les Hornets ont tout l’été désormais pour savourer leur titre de vice-championnes de France de N3 et réaliser le chemin parcouru en quelques mois à peine. Une page va se tourner pour ces drôles de dames avec la montée historique en Nationale 2 féminine. « Le plus dur commence avec du pain sur la planche » pour tout un club qui devra être capable de surfer sur cette dynamique. Les filles du CMVB ont soufflé sur les braises et mis le feu au Cosec de Lameilhé lors d’un week-end qui restera dans les annales du club. Non, elles n’ont pas rêvé. Cela méritait bien une médaille.