Les "Papys" du CMVB trahis par leur physique
Grégory Verscheure et ses potes ont chuté en demi-finale de la Coupe de France Masters à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) face au futur champion Cagnes-sur-Mer. Les blessures et le manque de rotation les ont empêchés de lutter à armes égales. Frustrant, mais ils ont déjà hâte de remettre le couvert.
Ils rêvaient de ramener la coupe à la maison. C’est raté. Un mois après le titre de vice-champion de France de N3F des Hornets, les « Papys » du CMVB ont calé ce week-end en demi-finale de la Coupe de France Masters, à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), face au futur champion Cagnes-sur-Mer. Le maillot « réplica » en hommage au parcours des filles du CMVB n’a pas suffi. Grégory Verscheure et ses potes n’ont pas réussi à aller au bout de cette compétition réservée aux plus de 40 ans, rattrapés par les blessures et leur physique. « C’est frustrant de ne pas avoir défendu nos chances avec nos vraies armes. »
Le week-end avait pourtant parfaitement commencé (ou presque) pour la bande de copains qui a fait une halte à une demi-heure de son hôtel vendredi soir pour suivre la finale du CO devant un écran géant dans un bar. « C’était nickel, le match un peu moins », souffle Grégory Verscheure. Avec Laurent Chanut, Olivier Merlhe, Francis Fernandez, Christophe Patte et Christophe Ricard, l’entraîneur de la Pré-Nationale du CMVB avait surtout hâte de retrouver les frissons d’une phase finale près de 25 ans après une épique finale contre Avignon pour l’accession en Pro A.
Le retour de « Milou »
La journée de samedi était pleine de promesses. « On gagne la première rencontre de poule contre Royan (2-1), c’était un peu chaud, mais on fait un bon match, assure Grégory Verscheure. On joue ensuite contre Hérouville qui était déjà qualifié, donc ça a été assez simple. On en a profité pour faire jouer Christophe Ricard qui devait juste être notre coach, mais il avait pris ses affaires au cas où. Cela faisait quinze ans qu’il n’avait pas retouché un ballon de volley, il a de beaux restes ! Il s’en est super bien sorti, c’était cool. » Un succès (2-0) qui a propulsé les « Papys » du CMVB en quart de finale.
« On joue contre Digne-les-Bains, ça a été très chaud face à une bonne équipe, insiste Grégory Verscheure. Le match a été très tendu avec un arbitrage houleux et un adversaire pas très fair-play. On gagne en deux sets hyper serrés, dont le premier 28-26. » L’épilogue heureux d’une journée parfaite pour les CMVbistes qui ont pu profiter de la soirée organisée à la salle des fêtes de Nogent-le-Rotrou. « L’apéro, les bandas, le repas, le DJ, l’ambiance était géniale, on s’est régalé. Mais on s’était mis quelques limites. Si on n’avait pas joué le lendemain, on se serait sûrement couché un peu plus tard ! »
Au bout du rouleau
Il ne restait donc plus que deux matchs à gagner le dimanche pour rafler la mise. Mais la demi-finale a été fatale face à une équipe de Cagnes-sur-Mer que le CMVB avait pourtant battue (2-1) cette saison à Salon-de-Provence. « Sur le papier, c’était la finale avant l’heure, dommage qu’on se soit retrouvé dans la même partie de tableau, prévient Grégory Verscheure. Cagnes-sur-Mer est une belle équipe, ils sont presque tous encore en activité, ils étaient huilés, on voyait qu’ils ont l’habitude de jouer ensemble. Et en plus ils étaient au complet avec huit joueurs. » Ce qui n’était pas le cas des CMVbistes.
« On y est allé en configuration minimale, c’est ce qui a péché », regrette Grégory Verscheure. D’autant plus que Francis Fernandez s’était bloqué un genou le mercredi soir à l’entraînement et n’a pas pu jouer de tout le week-end. Avec un Laurent Chanut diminué aussi par une blessure aux genoux, les « Papys » du CMVB ont eu du mal à faire de la résistance. « On perd le premier set 31-29 avec deux balles de set litigieuses, prévient Grégory Verscheure. Ça a été chaud et ça a laissé un goût amer parce que ça a changé la physionomie du match. Et on perd le second set logiquement (25-22). »
Ce n'est que partie remise
Face au collectif rodé de Cagnes-sur-Mer, qui a finalement soulevé cette Coupe de France Masters en dominant Saint-Amand les Eaux en finale, les partenaires de Grégory Verscheure n’avaient plus assez d’essence dans le moteur pour rivaliser. « J’étais dans le dur physiquement à la passe, Olivier Merlhe et Christophe Patte se sont épuisés à l’attaque. La fatigue a pris le dessus et on a manqué de lucidité. C’est dommage. » Avec la blessure de Christophe Patte durant cette demi-finale, les « Papys » du CMVB ont même renoncé à disputer le match pour la troisième place contre Mont-de-Marsan.
« Le résultat aurait sûrement été différent si on avait été au complet », assure un Grégory Verscheure frustré qui ne pouvait plus marcher après la demi-finale et doit se faire opérer du dos dans les prochains jours. Dix ans après le titre de champion de France de Nationale 2 avec Olivier Merlhe et Érik Arjona, il devra donc patienter encore avant d’ajouter une ligne de plus à son palmarès. « On se console en se disant qu’on a passé un super week-end tous ensemble. »
Pour digérer leur déception, les CMVbistes se sont fait une promesse dans le minibus du retour : « On va refaire cette Coupe de France Masters la saison prochaine. Et pour s’éviter les huit heures de bus, on a lancé l’idée de poser notre candidature pour organiser les phases finales à Castres. »