Stéphane Cabrol
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6 octobre 2022

Stéphane Cabrol : "On a le potentiel pour se maintenir"

Le président du Castres Massaguel Volley-Ball aborde le premier match à domicile des Hornets en Nationale 2 avec confiance, ce samedi (20 heures) au Cosec de Lameilhé, face aux Girondines de Saint-Jean-d’Illac. Satisfait du sang neuf arrivé cet été, il se veut optimiste pour la première saison de cette équipe à ce niveau

Les Hornets disputent ce samedi le premier match à domicile de leur histoire en N2. Êtes-vous impatient ou inquiet ?

Un peu des deux ! Mais je suis surtout impatient de les revoir dans leur ruche du Cosec de Lameilhé. On a connu une saison tellement faste en N3, j’ai hâte de voir ce que ça va donner en N2. On est en train de constituer une nouvelle équipe et on a envie de se jauger. Il y a un peu de pression bien sûr à l’heure de retrouver notre salle où notre public a l’habitude de nous voir gagner. On connaît les enjeux de ce match pour lancer notre saison. Je suis convaincu que le public répondra présent. Et plus on décrochera de victoires, plus ça attirera du monde à la salle pour galvaniser nos filles. C’est presque un cercle vertueux !

Le dernier match officiel à domicile a été la finale de N3 fin mai. Qu’est-ce qui a changé depuis au CMVB ?

Il a d’abord fallu tourner la page de la N3, digérer cette finale perdue et repartir pour une saison en N2. Il y a surtout eu du sang neuf qui est arrivé au club. Un nouvel entraîneur s’est installé à Castres. Yamandu Peralta est quelqu’un qui a connu le très haut niveau avec Quimper en Ligue A. En changeant de niveau, on a aussi rajeuni l’équipe. Mais le groupe n’est pas moins expérimenté puisque deux des trois recrues ont déjà connu la Nationale 2 [NDLR : Alysson et Samantha Merloz évoluaient à Gruissan la saison passée]. Elles vont amener quelques armes et la connaissance des adversaires.

Le CMVB a-t-il pu surfer sur la dynamique autour des phases finales de N3, que ce soit en termes de notoriété ou de partenariats ?

Clairement. Il y a eu énormément de communication la saison passée, notamment dans la presse locale qui nous a beaucoup suivis. Cela a contribué à nous donner de la visibilité, et le titre de vice-champion de France nous a donné une autre notoriété et un autre statut. De nouveaux partenaires nous ont rejoints, ils croient en notre projet. La saison ne fait que débuter, mais on devrait être en capacité de doubler leur nombre. On sent une vraie dynamique, à l’image de notre club partenaires qu’on réunit trois fois par saison et qui grossit un peu plus à chaque événement.

Les matchs de préparation et la première journée à Mauguio (défaite 3-1) vous ont-ils rassuré sur le potentiel de votre équipe ?

Pas rassuré non, ça m’a plutôt conforté dans l’idée que ce groupe n’est pas là par hasard. Il y a de la place pour nous en N2. On ne sera pas les meilleurs, ni les moins bons. À nous de nous faire notre juste place. L’équipe a une marge de progression qu’elle n’a pas encore perçue. L’entraîneur l’a bien compris et va la tirer vers le haut. Le début de saison sera peut-être un peu poussif le temps de s’adapter au niveau, mais la fin de saison devrait être bien plus agréable. Les filles ont envie de prouver leur potentiel, aucune n’est là pour faire de la figuration. À partir de là, on décrochera forcément des victoires.

Concrètement, quel objectif vous êtes-vous fixé cette saison ?

Le minimum pour ne pas revenir en arrière, c’est le maintien. L’objectif affiché est de construire sur deux saisons dans cette division. Ce serait agréable de finir dans la moitié haute du tableau, ça peut être un objectif sur la seconde partie de saison. On est dans une phase de construction, mais on a le potentiel pour se maintenir. C’est important de stabiliser cette équipe à ce niveau et d’entretenir une bonne dynamique. L’objectif est aussi de continuer à remplir le Cosec de Lameilhé et à faire parler de nous pour véhiculer l’image de notre sport sur le territoire. On a besoin de ce soutien. Les filles aiment aussi sentir que ça vibre derrière elles et elles le rendent bien.

Le club dans son ensemble profite-t-il de cet engouement autour des Hornets ?

Avec l’arrivée de Yamandu Peralta comme coach des Hornets mais aussi directeur sportif de l’ensemble des équipes du CMVB, c’est une vraie politique de formation qui se met en place. Les enjeux sont forts pour le club. Pour la première fois, le CMVB va disputer une Coupe de France M21 filles [NDLR : 1er tour le 16 octobre contre Cadalen et Albi au Cosec de Lameilhé]. Pour amener le club au plus haut niveau, il faut habituer les joueurs et joueuses à des matchs à enjeux. Yamandu Peralta a pris la direction de la politique de formation du club en fédérant tous les entraîneurs et en donnant des directions à suivre. Grâce à son expérience, le CMVB devrait arriver à mieux se structurer et à faire jaillir quelques pépites.

Castres Massaguel Volley-Ball – AS Illacaise, ce samedi à 20 heures au gymnase René-Ferran de Castres, arbitrage de Laurent Sawrei et Benjamin Pinondelle.

L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Lola Idda, Luna Pascalin, Céline Audoui, Laure Salvage, Samantha Merloz, Naomie Saliadarre, Léa Lebrun, Lisa Bonnet, Alysson Merloz, Laura Wierre (cap.), Cléa Bourniquel.