Stéphane Cabrol : « Les choses bougent, le club renvoie une image un peu plus professionnelle »

Les Hornets réalisent un début de saison quasi parfait avec quatre victoires en quatre matchs. Est-ce une surprise pour votre troisième saison au plus haut niveau amateur ?

Ce n’est pas vraiment une surprise dans la mesure où on a constitué durant la dernière intersaison une équipe pour essayer de jouer les premiers rôles en Nationale 2. Après deux saisons d’apprentissage du niveau où l’essentiel était avant tout d’assurer le maintien, on a revu nos objectifs à la hausse. Et après quatre journées, on est dans les clous avec cette 3^e place, même si on a laissé 2 points en route avec des victoires au tie-break contre Cagnes-sur-Mer et à Mérignac.

L'équipe n'a jamais semblé aussi forte sur le papier avec l'apport des recrues. Est-ce aussi votre avis ?

On a eu certes des départs à l’issue de la dernière saison, mais on a recruté des joueuses d’un niveau supérieur pour se donner les moyens d’atteindre des objectifs plus élevés. Cela se ressent en ce début de saison, même si on doit faire face à des blessures (Andrea Redondo-Ruiz et Luawé Tangopi) qui diminuent notre collectif et rendent la tâche plus ardue. En plus de l’expérience des saisons passées, on a surtout des joueuses d’expérience sur le terrain qui permettent de faire la différence dans les moments difficiles.

Ce derby contre L'Union est-il toujours un rendez-vous particulier pour la suprématie régionale en Nationale 2 ?

C’est un rendez-vous d’autant plus spécial cette saison que deux de nos anciennes joueuses, dont une enfant du club (Naomie Saliadarre), portent le maillot de L’Union désormais. Ça rend ce derby encore plus particulier, il aura un autre goût. Même pour elles, il aura sûrement une saveur particulière. On aura à cœur de leur montrer qu’elles se sont peut-être trompées en allant ailleurs et que ces départs ont été une opportunité pour nous afin de faire progresser l’équipe avec de nouvelles recrues.

Au-delà du sportif, le Cosec de Lameilhé fait le plein à chaque match et de nouveaux partenaires vous ont rejoint. Le CMVB prend-il une nouvelle dimension ?

On ne peut que se féliciter de remplir le Cosec, y compris les jours de match du CO ! On peut être fier d’attirer une population qui aime notre sport et attendait ce spectacle sur notre territoire. On a aussi de nouveaux partenaires, grâce notamment au travail de prospection de notre nouvelle recrue Diane Picard. Les choses bougent, le club renvoie une image un peu plus professionnelle. Il y a un gros travail de fait en termes d’image et de notoriété, notamment sur les réseaux sociaux, qui doit porter ses fruits.

Justement, cette nouvelle dynamique peut-elle vous pousser à revoir encore vos objectifs à la hausse ?

Tout ce qui est mis en œuvre, sur le plan sportif et structurel, nous pousse effectivement à aller plus loin. Les résultats sportifs sont là, le public aussi, le club se professionnalise, on a une vraie politique de formation même si on manque toujours de bénévoles. Mais on n’a pas encore réussi à briser un certain plafond de verre sur le plan financier. C’est notre principal frein aujourd’hui. On reste persuadé qu’on peut proposer du sport féminin de très haut niveau si les acteurs économiques du territoire sont avec nous.

L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Adèle Pélissou, Lou Daniel, Laure Salvage, Léa Lebrun, Diane Picard, Laura Wierre (cap.), Mayara Lemouzy, Élisa Palau, Emmy Dedet, Margot Hinderschid. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.

Castres Massaguel Volley-Ball - AS de L’Union Volley-Ball, ce samedi à 20 heures au Cosec René-Ferran de Lameilhé, arbitrage de Joëlle Bertrand et David Bonnet.